L'explication des poèmes sélectionnés du coup de pilon (David Diop)
Plus de
quarante années sont passées après sa mort, et son poème
« Afrique
», gravé dans la mémoire des africains est toujours récité dans les salles de
classe africaines
De son nom complet David Léon Mandessi Diop. Il est né à
Bordeaux le 9 juillet 1927, de père sénégalais et de mère Camerounaise. David
Diop fut un poète de révolte et de l'espoir. La vie de David Diop est assez peu
connue car il a surtout été secoué par la maladie.
En 1948, il publia trois poèmes dans la revue. Présence
Africaine .Il prit Virginie Kamara comme épouse en l’année 1950.
Il a fait ses études au lycée Faidherbe à Saint Louis du
Sénégal et puis, il devient professeur en 1957 au lycée Maurice delaFosse à
Dakar et en 1958 , il fut professeur à l'école Normale de Kindia en Guinée.
David Diop publia, en 1956, son premier et unique recueil
intitulé Coups de pilon. Ce recueil comprend dix-sept poèmes dans lesquels
l’auteur montre son mécontentement vers les injustices de l’époque dominée par
la colonisation, et en appelle à la libération et la renaissance de l’Afrique
Il fut un poète engagé qui utilise ses poèmes pour
évoquer les souffrances et difficultés rencontrées par les africains pendant et
après la colonisation. Il est décédé au large des côtes du Sénégal dans un
accident d’avion le 29 aout 1960.
Présentation de Coup de Pilon
Coup de Pilon est une œuvre qui aborde les thèmes
suivants
Dénonciation de la colonisation,
Réhabilitation du continent noir
L’appel des désirs de vengeance des autres.
La valorisation du patrimoine culturel africain
Remarque : les poèmes en couleur traite des sujets similaires
La souffrance
L’espoir
L’amour
L’esclavage
A ma mère
« A ma mère » est le poème liminaire des Coups de pilon
.Le poète l'a écrit à l’honneur de sa mère, poème dédié à « Bonne Maman », «
Inyi », cette grande dame sans qui rien n’eut été possible. Les souvenirs du
poète sont tous dirigées vers sa mère qui a en tout moment s’occupera de son
enfant. Une mère bienfaitrice qui, on le sait, a veillé à l’éducation de
l’enfant Diop dont le père mourut très tôt.
Ex. : « A ton sourire sur mes nuits d’hôpital » 10e vers
– une mère qui m’apporte la joie quand je suis en douleur. « Ton sourire qui
disait les vieilles misères vaincues » 11e vers – une mère qui cache ses
difficultés dans un grand sourire.
Rama kam
David Diop prit Virginie Kamara comme épouse en l’année
1950. Dans son honneur, il composa le poème,
« rama kam » et fit une nouvelle version: « Hommage à Rama Kam, Beauté
Noire ». Leur mariage dura huit années pendant lesquelles ils eurent trois
enfants.
Celui qui a tout perdu
Le poème, « Celui qui a tout perdu », est de nature plus
poétique engageant l’affectivité du poète. Il comprend deux parties évocatrices
de l’Afrique d’avant son dépouillement, et l’agonie de l’esclavage. Le poème
met en relief les activités quotidiennes de la famille traditionnelle et
l’esprit de communion qui les identifie. Le poète décrit aussi leur contact
direct et indéfectible avec les éléments de la nature - l’eau, le feu, le
soleil, la lune... - et les activités festives qui occupaient leurs nuits. Le
privilège de la liberté disparut au moment où les « conquérants aux yeux
d’acier » saccagèrent les fondements de la civilisation noire, mettant en
regret le poète qui se lamente:
Tam-tam de mes nuits. Tam-tam de mes pères
Les fers de l’esclavage ont déchiré mon coeur! (35)
C’est surtout dans la rancœur que David Diop a composé
ses premiers poèmes. Il s’y est pris contre la pratique esclavagiste.
Les vautours
Dans « Les vautours », David Diop met au pilori toute
l’entreprise coloniale. Il passe en revue les fondements de cette entreprise en
mettant l’accent sur deux principes directeurs: la mission civilisatrice et
ecclésiastique. Se plaçant toujours sous l’angle de la polémique, il amplifie
le ton dans la mise en accusation, niant aux colonisateurs toute leur intention
de bonne volonté sous-tendue par l’évangile et l’esprit de civilisation. Pour
ce faire, il expose ses accusés comme des bourreaux avides de sang :
En ce temps-là
A coups de gueule de civilisation
A coup d’eau bénite sur les fronts domestiqués
Les vautours construisaient à l’ombre de leurs serres
Le sanglant monument de l’ère tutélaire.
La caractérisation animale sert de motif pour dénoter les
méfaits de la civilisation occidentale qui entretient une politique tyrannique.
La texture poétique qui affecte le langage polémique emprunte des images
symboliques de la rapacité et du barbarisme des accusés du poète. Le document
accusateur met en évidence un style subversif qui rectifie la rhétorique des
Blancs sur le caractère sauvage des Africains. Aussi note-t-on une inversion de
points de vue selon laquelle le Blanc désigne l’élément négatif de la
dialectique qui l’oppose au Noir. Le poète décrit également les souffrances de
l’Africain confronté aux travaux forcés dans « l’enfer métallique des routes »
au nom de la technologie.
L’introduction de la technologie était en effet peu
bénéfique à l’Afrique qui ne s’était pas encore adaptée à la production
industrielle. La nouvelle méthode contribuait à la désintégration du système de
travail auquel les Africains étaient habitués. Plus on les éloignait de leur
méthode de subsistance, plus ils devenaient subjugués par un nouveau système
d’aliénation. Les salaires étaient minables, les conditions de travail
exécrables. Du coup, le renversement de l’ordre établi par les Africains les
plaçait dans une situation instable dont Basil Davidson mesure bien l’ampleur :
Le monde
Dans le poème le monde, le poète se demande pourquoi dieu
voit mais ignore tous les maux sur terre. Il vit le moment ou Adam et Ève avaient péché et il les avait
chassés du paradis mais le monde subit toutes les conséquences de leurs actions. Le poète est optimiste et il croit fort comme
fer qu’il reste encore du bonheur dans
le monde.
Je sais
Dans ce poème, il s’agit d’espoir pour un avenir
brillant. Le poète s’oppose à l’esclavage, l’humiliation et l’exploitation des
colonisés en Afrique. Le noir, lassé de souffrir, désire sa liberté. En
conséquence, il s’apprête pour une lutte de liberté, une lutte pour retourner
la joie en Afrique. Il prévoit le bonheur et la restauration de l’Afrique.
Non
Le poème se focalise sur la décolonisation du continent
africain. il dénonce l’absurdité des guerres civiles et invite les africains à
se retrouver
Selon lui, l’Afrique a besoin d’être rappelé de sa fierté
et de dire non à tous ceux qui l’empêchent de regagner et reconstruire une
Afrique meilleure
Aux mystificateurs
Le poète David Diop à travers ce poème dénonce avec
violence les traitements inhumains subis par les africains : l'esclavage,
la colonisation avec leurs cortèges de racisme, de mépris, de
dictature, d’impunité, d’oppression, de terreur, d’hypocrisie et de crimes, par
un style très riche en métaphore, répétition, jeux sur les sonorités, il a su
montrer que malgré la domination,
l'espoir de la liberté existe et réside dans l'enracinement et la révolte. Il
appelle ses frères à s’unir et procéder à
la lutte armée, au martèlement, au piètement des maitres orgueilleux pourris de
suffisance.
Negre clochard
Les souvenirs du poète sont ici réunis dans un long
intervalle qui couvre l’époque de Soundiata. En témoignage de l’épanouissement
du peuple noir, jusqu’à l’effondrement de l’homme noir sous le coup tragique
d’une force supérieure.
Vague
Diop parle de ces autres prolétaires qui comprennent le «
vietnamien couche dans la rizière » etc. tous ceux qu’on intoxique de fatalité.
Ils sont accepté a accepté leurs sort comme si c’était impose par le destin. Il
se pose en camarade de tous ces humilies et veut leur faire prendre conscience
de la négation des droits dont ils sont victime.
A un enfant noir
Il révèle l’hypocrisie des blancs et il conseil un noir américain de quinze ans de se méfier
des belles paroles et des soirées extravagante de blanc. Il vise à montrer la
route véritable qui est marque par l’amour sincère.
Renégat
Il dénonce la naïveté des noirs face aux colons. il
révèle les effets néfaste de la politique d’assimilation sur les africains. il
reproche l’homme noir d’imiter le style vestimentaire des blanc au détriment de
les siens . Autrement dit, il critique
les noirs de ne pas apprécier sa culture
L’agonie des chaines
Il souligne l’insensibilité des exécuteurs de la
boucherie humaine, qui rient également de leurs crimes hideux. Par ailleurs,
l’accumulation des incidents meurtriers, les uns sur les autres, permet de
saisir l’amplitude du cataclysme qui affecte les innombrables victimes de la
tuerie.
D’autres poèmes sont....
Liberte
Ecoutez mes camarades
Souffre pauvre negre
Le temps du
martyre
Afrique
Reference
Sana camara, m.a. (1945-1982) : la poésie sénégalaise d’expression
française
Rapports de la
création littéraire au médium linguistique
Ibou Badiane
ReplyDelete